dimanche 29 novembre 2009

Rezacq


Nous avons vu, sous la croûte de la langue, des châteaux de la largeur d'un pas de géographe inspiré.
Au sommet d'une tour, les conjonctions d'étoiles s'entrecroisent à travers les torrents pour aboutir finalement au savant de marbre blanc.
Il compte obstinément dans la nuit qui couvre la Thessalie.
Ses mains servent à la circulation des villageois à travers un tuyau de carton qui saigne un peu aujourd'hui encore.
Ses silences éblouissent les hommes au fond de leur chair, éclairent comme au jour de fête, semblent la substance même du bonheur antique, parlent.
Ses mots, parcourant l'orangeraie de la plage, ont la vocation de l'ornement.
Son poème épuise les sentiers de marbre à chaque pas.
Ses efforts disent l'histoire de ces communautés rassemblées par la langue des Centaures.


(Mix Rezvani/Gracq)