samedi 23 janvier 2010

l’anachorète


A l’issue d’une grimpette
qui l’éreinte
l’anachorète
s’assoit sur le faîte
d’une colonne antique
dont le fût
est coiffé d’un chapiteau
corinthien.

Il avale un étique encas :
filet de coelacanthe,
aile de gypaète,
raisins de Corinthe,
et tranche de coloquinte,
à la valeur gastronomique
succinte.

Puis il s’esquinte
à exposer son éthique
ésotérique
à l’aide d’aphorismes
aux anacoluthes
trop alambiquées
à un public
d’analphabètes.

Un Dessin